Poème sur le fleuve qui traverse la Haute-Normandie
La mer de Seine.
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D’avoir trop observé le littoral marin,
Jonché de falaises en Haute-Normandie,
Il survient que, mes rêves, un par un,
Fassent de la Seine une mer qui resplendit.
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Dans le pays de Caux et encore en amont,
D’une part et d’autre du fleuve grandiose,
Des murailles de craie forment comme des monts
Figurant des côtes pour celui qui l’ose.
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J’admire ses phares basés à Quillebeuf,
Tancarville-le-haut et aussi Laroque…
Ses voies sont couvertes de ports ; Rouen, Elbeuf
Ou Caudebec-en-Caux l’océan m’évoquent.
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Quand au petit matin, mu par un pilote,
Se dessine un bateau, derrière le brouillard,
Dans mes divagations, j’attends une flotte
De Drakkars des Vikings dont la guerre fut l’art.
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Puis, de l’Estuaire vers la baie de Seine,
Mon imaginaire devient réalité.
La rade du Havre et sa mise en scène
Modèlent l’univers fluvial en quantité.
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A son embouchure, le cours d’eau est salé,
Il vient et s’en va, au gré de ses humeurs,
Laissant, dans son estran, des plages dévoilées
Aux oiseaux affamés, mués en écumeurs.
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