"La Seine" - Premier poème de Louis Aragon, écrit en 1915, à l'âge de 18 ans

La Seine...

*

Les pontons s'en vont vers la colline

Qui borne l'horizon d'un profit bleuissant.

Le fleuve tourne au pied du coteau frémissant

De l'Avril qui renait au sein de l'aubépine

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Dans le rouge reflet du soleil qui descend,

Monte, noire, fumeuse et vivante, l'usine.

La fumée et le ciel se teintent de sanguine ;

Une maison se dresse et sourit au passant.

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Comme de ce vallon monte la vie, et comme

L'oeuvre de la nature et le travail de l'homme

S'unissent, dans un ton de rouille vespéral !

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On devine, parmi la paix et le silence,

La chanson des oiseaux qui sortira du val

Pour apporter l'amour à l'humaine souffrance

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Comments

[DAN]

Beau poème sur la seine, quel talent cet Aragon ! Et merci de nous en faire profiter chromatic !