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photos et poèmes
25 avril 2009

CAL : pièce en "one man show" sur la traite négrière - vendredi 24 avril 2009 à ECAUX CULTURE

Voici ce dimanche un petit retour sur ma soirée de Vendredi,
où je suis allé voir le spectacle  "CAL" de Jocelyn Brudey, une oeuvre qui parle de l'esclavage sous ses aspects les plus "noirs" pour l'humanité.
Jocelyn Brudey est à la fois metteur en scène et interprète (en soliste durant plus d'une heure pour cette pièce).
Il est membre de la compagnie MAZUKA (voir leur site internet) qui a semble-t-il une démarche artistique basée sur la transmission orale et la culture créole notamment et qui ici, ose prendre la parole sur un sujet historique grave, pour nous interpéler et nous faire réfléchir sans aucun tabou.
Voilà pour les présentations, mais revenons à la soirée proprement dite. Voici l'affiche qu'on trouvait à la porte d'ECAUX CULTURE ces jours-ci :

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Il n'y avait pas beaucoup de monde ce vendredi, mais tout de même un journaliste du Havre presse (La presse locale normande s'étant déjà fait l'écho à plusieurs reprises, la preuve, de ce spectacle et un nouvel article devant sortir dans les jours à venir que j'ai hâte de lire pour des raisons sur lequel je vais revenir à la fin de ce billet !)
Il n'en reste pas moins que je n'ai pas regretté d'être venu, car on ne ressort pas indemne d'un tel spectacle, je crois qu'il m'en restera quelechose à vie, tant les tableaux décrits sont révoltants : la "survie" dans la cale d'un négrier, la négociation d'esclaves (hommes, femmes, enfants devenus simple "valeur marchande"), la vie à la ferme, etc.

Le plus frappant, c'est la force avec laquelle l'acteur arrive à donner vie à ses personnages, nous donnant à voir ce qu'ils ressentent de l'intérieur, servi par ses propres textes d'une qualité littéraire indéniable et teintés de poésie. L'acteur opère de véritables métamorphoses, tant il vit et donne vie simultanément à ce qu'il joue, au point qu'en le voyant après être passé par les coulisses, en tenue de ville, on peinerait presque à la reconnaitre.

Pour la conclusion, ma réflexion sur le thème de l'oeuvre : le journaliste interrogeait l'assiocation Ecaux Culture sur la raison qui l'a poussé à choisir ce thème de spectacle. Je n'ai pas entendu la réponse, mais pour ma part, la question serait plutôt pourquoi n'en parle-t-on pas - jamais ! - au Havre, dans une ville qui fut parmi les trois plus grands ports négriers français ?
Question que je me posait déjà, il y a quelques temps, à propos de la Maison de l'armateur, dont le passé est riche au sujet de l'esclavage.

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